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Agro-écologie : des outils pour la santé des sols et la reconnaissance des pratiques

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Les sols ont occupé une place centrale lors du colloque Faites de l’agro-écologie, qui faisait suite à une réunion du Comité national d’orientation et de suivi du projet agro-écologique, le 15 décembre à Paris. « Tous les sols n’ont pas les mêmes potentialités, a expliqué Stéphane Le Foll. Pour évaluer la teneur en matière organique et la biodiversité, un recensement des indicateurs de la qualité des sols a été effectué. »

Ces indicateurs doivent être intégrés dans la PAC 2020 et serviront à « fixer des objectifs de préservation adéquats auprès des agriculteurs, par zones homogènes. » L’obligation ne porte pas sur les moyens mais sur les résultats. « L’État donne le cap, les pouvoirs publics fixent les objectifs, et nous laisserons les agriculteurs libres de travailler comme ils le souhaitent pour les atteindre », insiste le ministre de l’Agriculture.

Valorisation des débouchés, auto-diagnostic et bien-être animal

Trois autres leviers sont actionnés afin de poursuivre le projet agro-écologique. Pour valoriser l’approvisionnement en produits issus de pratiques agro-écologiques, quelles soient appliquées par des distributeurs, transformateurs ou des acheteurs, un dispositif de reconnaissance sera mis en place en avril 2017. Une phase de tests aura lieu au préalable.

Côté terrain, une nouvelle version de l’outil en ligne de « diagnostic agro-écologique » a été lancée en décembre et a déjà été utilisé par plus de 4 500 agriculteurs. Cet outil vise également les conseillers agricoles dans le cadre de démarches collectives.

Un changement en profondeur difficile à accélérer

Un Centre national de référence pour le bien-être animal (CER BEA) doit être créé d’ici à la fin d’année pour améliorer le partage des connaissances, des progrès scientifiques et de l’innovation liés à cet enjeu.

Face aux interrogations d’un public en soif de mutations immédiates, le ministre de l’Agriculture rappelle qu'« il faut engager des changements profonds. Je préfère lancer des projets menés par des personnes compétentes et qui vont induire des résultats plutôt qu’annoncer de grands objectifs sans changer le modèle puis constater l’échec. »