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Alimentation : une meilleure orientation des fonds publics demandée par quatre associations

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Un meilleur pilotage des politiques alimentaires, un soutien renforcé à la transition agroécologique et aux filières territoriales et une démocratie autour de l’alimentation à tous les niveaux, telles sont les grandes orientations établies par Le Secours Catholique, le réseau Civam, Solidarité Paysans et la Fédération Française des Diabétiques dans un rapport publié le 17 septembre 2024.

Alimentation : une meilleure orientation des fonds publics demandée par quatre associations
Alimentation : une meilleure orientation des fonds publics demandée par quatre associations

Un meilleur pilotage des politiques alimentaires, un soutien renforcé à la transition agroécologique et aux filières territoriales et une démocratie autour de l’alimentation à tous les niveaux, telles sont les grandes orientations établies par Le Secours Catholique, le réseau Civam, Solidarité Paysans et la Fédération Française des Diabétiques dans leur rapport « L’injuste prix de notre alimentation - quels coûts pour la société et la planète ? », publié le 17 septembre 2024.

« Notre système agricole et alimentaire génère des impacts économiques, sanitaires et environnementaux dramatiques. Le prix que l’on paie pour se nourrir ne reflète en aucune manière les coûts pour la société, et invitent à repenser en profondeur notre système alimentaire ainsi que la façon dont il est soutenu, notamment par les pouvoirs publics », analysent les auteurs.

Les quatre associations jugent impossible la conciliation de l’accessibilité sociale de notre alimentation, sa durabilité et la juste rémunération des producteurs avec la structure actuelle du système alimentaire français.

Elles chiffrent à 48 Md€ le montant des dépenses publiques allouées en 2021 au secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire. 59 % proviennent de l’État, le reste de l’UE (21,4 %) et des collectivités territoriales (19,6 %). La même année, 19 Md€ ont été dépensés pour compenser les effets négatifs de notre système alimentaire, dont 12,3 Md€ pour la santé publique, selon leurs estimations.

Elles dégagent 30 pistes pour garantir un accès équitable à une nourriture de qualité, tout en assurant un revenu décent pour les agriculteurs et une préservation de l’environnement, comme adopter une loi-cadre en faveur du droit à l’alimentation, assurer la transparence des prix ou conditionner l’import de produits alimentaires au respect des normes européennes.

Les grandes orientations proposées par le rapport

  • avoir un pilotage d’ensemble de l’action publique, avec l’ouverture d’un débat démocratique autour du droit à l’alimentation ;
  • mettre en place des caisses alimentaires locales, ouvrir les instances agricoles aux citoyens, donner une compétence sur l’alimentation aux collectivités et créer des maisons de l’alimentation ;
  • massifier la transition agroécologique, en soutenant les agriculteurs engagés, repenser l’organisation des filières de la production à la distribution pour une agriculture rémunératrice et transparente ;
  • réguler la publicité sur l’alimentation en particulier à destination des enfants ;
  • évaluer les effets écologiques et sociaux de milliards de soutiens publics pour mieux les utiliser dans une perspective de transition.