Arrêté phytos : le revirement du Gouvernement fait réagir
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Après l'annonce du Gouvernement de sa volonté de ne pas s'éloigner du texte initial pour la réécriture de l'arrêté « phytos » du 12 septembre 2006 ((mettre lien : http://www.reference-appro.com/arr-t-phytos-le-gouvernement-revoit-sa-copie-article-12808.html )), de nombreuses associations environnementalistes sont montées au créneau ces derniers jours. Elles espèrent encore un changement d'orientation du texte avec, d'une part, la réunion, le 9 novembre, de la Commission des produits phytopharmaceutiques, des matières fertilisantes et des supports de cultures, et d'autre part, la consultation publique qui suivra.
Avec ou sans nouvelles contraintes ?
« Le Gouvernement français cède aux pressions de la Fnsea et refuse de garantir un haut niveau de protection de l'environnement et des populations exposées aux pesticides », s'exclame Générations Futures dans un communiqué daté du 4 novembre. L'association tient notamment à la mise en place de zones sans traitement près des habitations. Elle précise, à l'attention de Manuel Valls, qu'entre 2006, date d'écriture de l'arrêté initial, et 2016, « dix ans se sont écoulés » et que « de nombreuses données ont changé sur ce dossier des pesticides ».L'association Phyto-Victimes, de son côté, demande entre autres à ce que les délais de réentrée soient maintenus, voire allongés, en fonction de la toxicité des produits, notamment pour les CMR 1 et les perturbateurs endocriniens. Elle souhaiterait par ailleurs que l'arrêté favorise l'usage de produits propres non toxiques ou de biocontrôle auprès des habitations, « tout en établissant une liste de molécules ne pouvant être utilisées dans ces périmètres ».
Côté professionnels agricoles, la Coordination rurale, dans un communiqué daté du 3 novembre, se dit méfiante vis-à-vis des propos de Manuel Valls. Le syndicat refuse toute nouvelle contrainte pour l'agriculteur.