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Assises de l’eau : « Clôturer nos échanges pour le mois de mai », Luc Servant, pilote du groupe de travail Partager l’eau

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Pilote de l’un des quatre groupes de travail créés dans le cadre de la seconde phase des Assises de l’eau, Luc Servant, membre du bureau de l’Assemblée permanente des chambres (APCA) gérera la thématique « partager l’eau » avec Florence Denier-Pasquier (FNE). Entretien.

Référence environnement : comment avez-vous été approché pour occuper le poste de pilote du groupe de travail « partager l’eau » ?

Luc Servant : En tant que membre du bureau de l’APCA chargé de l’eau, j’ai participé à la mission du préfet Bisch il y a un an, et nous avons déjà travaillé ensemble à cette occasion, Florence Denier-Pasquier, de France nature environnement. Ce travail est suite à cette mission, avec des enjeux plus vastes, qui dépassent le « simple » cadre des projets de territoire. Nous aborderons le partage de l’eau au sens le plus large, une thématique sur laquelle nous avons un certain nombre d’idées en commun, et quelques divergences, notamment sur les modalités du stockage de l’eau en vue de l’irrigation.

R.E. : Quelles sont les échéances fixées par le comité de pilotage des Assises de l’eau ?

L.S. : La première session des travaux de groupe, dont le nôtre, est prévue entre les 12 et 14 mars. Le Première ministre souhaite aller vite, et vise un aboutissement pour le mois de mai. Cela impose un calendrier resserré, sachant que nous devrons nous réunir à plusieurs reprises, à mes yeux au moins trois fois, pour être efficace. À ce stade, nous partons d’une page blanche : la composition du groupe n’est pas encore arrêtée. Le comité national de l’eau va inviter les acteurs jugés pertinents, sachant que le groupe se veut ouvert. Nous nous appuierons aussi sur les contributions enregistrées jusqu’à présents via la plateforme dédiée.

R.E. : Vous êtes issus des chambres d’agriculture, et Florence Denier-Pasquier de FNE, deux familles opposées, dans l’actualité, autour du cas du barrage de Caussade. Cela pourrait-il compliquer votre travail commun ?

L.S. : En tant que pilotes, nous sommes désignés pour écouter les idées, prendre de la hauteur. Évidemment, nous exprimerons nos points de vue, mais l’objectif est de rapporter au juste de qui sera dit et d’être constructif. Concernant le cas du barrage de Caussade, la situation est tendue car les travaux ont démarré avant l’heure. Mais n’oublions pas que pour une occurrence de ce type, de nombreux dossiers n’avancent pas, au détriment de l’agriculture… Lors du comité de pilotage, le ministre de l’Agriculture a exprimé son intention d’accélérer les choses pour un certain nombre de dossiers, ce qui serait le meilleur moyen d’éviter que les tensions ne se cristallisent sur d’autres sites.