Au salon, Phil Hogan a écouté les professionnels… Les a-t-il entendus ?

Le 2 mars, Phil Hogan était au salon de l'agriculture pour rencontrer les responsables des principales organisations professionnelles du monde agricole. Si chacun a pu présenter ses doléances - Orama regrette de ne pas avoir été invité - le commissaire européen lui, n'a rien promis. Aucune annonce concrète n'a été faite. Il reconnait la profondeur de la crise, « notamment en France » mais évoque, pour limiter la surproduction, une possible régulation volontaire. S'il n'a rien contre l'étiquetage de l'origine des viandes, il précise que c'est à sa collègue, la commissaire européenne à la santé et à la consommation, de prendre la décision. Enfin, sur l'embargo russe, il admet que les discussions sont compliquées. Parmi les invités autour de la table, Michel Prugue, président de Coop de France qui a proposé que « la Pac redevienne un levier de performance de l'agriculture et de l'agroalimentaire européens dans un contexte économique instable ». « Les coopératives ont besoin de stabilité face à l'hyper-volatilité des prix » a-t-il rappelé. La Pac doit se doter d'outils d'anticipation et d'aide à la gestion de crises, notamment assuranciels. Il a également insisté sur la nécessité de rendre obligatoire l'étiquetage de l'origine des viandes dans les produits transformés ». Phil Hogan a encore quelques jours, avant la très attendue date du 14 mars, pour bâtir de vraies propositions pour sortir de la crise.