Baisse de budget, l’APCA ne veut pas « se laisser faire »
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Au sein de l’association permanente des chambres d’agriculture (APCA), c’est « l’incompréhension ». En cause, le projet du gouvernement de baisser de 15 % les recettes fiscales du réseau, dans le cadre du projet de loi finances 2020. « Le réseau est en ébullition et nous ferons tout pour ne pas avoir à subir cette baisse de budget », assure Sébastien Windsor, vice-président de l’APCA, lors d’un point organisé le 18 juillet, après une rencontre avec le cabinet du Premier ministre. Concrètement, le projet gouvernemental prévoit de baisser la taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties, ce qui entamerait de 45 millions les recettes fiscales du réseau, qui comptent pour la moitié de son budget total.
Les activités de conseil menacées ?
Une baisse des moyens qui intervient alors que l’APCA devait signer avant la fin de l’année un « contrat d’objectifs » avec le gouvernement. « Cela nous coupe l’herbe sous le pied, on se demande quelle est l’ambition de l’État. Il y a une contradiction entre les attentes sociétales, celles du gouvernement sur la transition et les moyens donnés », souligne Claude Cochonneau, le président de l’APCA. Ce dernier souligne que si cette baisse de budget est actée, le réseau sera obligé d’abandonner certaines actions. En ce qui concerne la reprise d’activités de conseil, dans le cadre de la séparation de la vente et du conseil, les responsables indiquent que celle-ci n’est pour l’instant pas plus menacée que d’autres. « Cela pourrait remettre en cause notre capacité de réaction pour former rapidement et efficacement des techniciens » estime néanmoins Sébastien Windsor.
Pour l’heure, le réseau a pour ambition de rencontrer les collectivités et les parlementaires pour empêcher le vote de cette baisse budgétaire. « Le vote est dans six mois, il y a encore du temps pour se bagarrer », glisse Claude Cochonneau.