Bien-être animal : le ministère de l’Agriculture poussé à annoncer sa stratégie
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Le 5 avril, Stéphane Le Foll devrait annoncer 20 grandes actions de la stratégie nationale sur le bien-être animal, à l’issue du Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cnopsav). Cinq orientations ont été définies en septembre 2015 : connaissance et innovation, responsabilisation, évolutions des pratiques, prévention et gestion de la maltraitance, information auprès des consommateurs. Suite à la crise agricole, le ministère de l’Agriculture avait choisi de différer l’annonce de ce plan, attendu début 2016. Mais l’actualité de la vidéo de L214, dénonçant les mauvais traitements infligés aux animaux dans l’abattoir de Mauléon, a sans nul doute incité le ministère à sortir de sa réserve. Un référent bien-être animal dans les abattoirs Déjà, le 29 mars, Stéphane Le Foll a demandé aux préfets de réaliser « dans un délai d’un mois, des inspections spécifiques sur la protection animale dans l’ensemble des abattoirs de boucherie. » Invité sur Europe 1 le 31 mars, le ministre a également annoncé qu'« il y aurait des représentants de la protection animale dans tous les abattoirs et un statut particulier pour ces salariés. » Ce statut particulier vise à conforter ces salariés dans leur rôle de lanceur d’alerte en les protégeant d’éventuelles pressions interne. A Mauléon, l’un des employés en charge du bien-être animale était resté silencieux, possiblement par crainte de conséquences pour son poste. Le ministre rappelle qu’au niveau européen, une réglementation prévoit ces postes dans chaque abattoir. Maltraitance dans les abattoirs : la condamnation est unanime Via un communiqué, la Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes (FNICGV) « condamne avec la plus grande fermeté les actes de cruauté » le 30 mars 2016. « Ces pratiques intolérables ne correspondent en rien à l’éthique des professionnels des entreprises françaises de viande », ajoutent-ils. Le 31 mars, la Fnab (Fédération nationale d’agriculture biologique) « dénonce et condamne très fortement ces actes inqualifiables, en totale contradiction avec l’engagement éthique de l’agriculture biologique en faveur du bien-être animal. » S.Ay et H.P.