Big data : Stéphane Le Foll juge la protection des données « prioritaire »
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Le ministère de l’Agriculture organisait, le 21 mars à Paris, une série d’ateliers « Imagine Agri » centrés sur le numérique. Stéphane Le Foll a insisté sur une cause prioritaire à ses yeux : la protection des données numériques. « Le focus est porté sur les services rendus par le numérique, qui certes sont conséquents. Mais la réflexion trop légère sur la maîtrise des données générées et accumulées dans ce cadre », regrette le ministre.
Si ses données ont un prix, l’agriculteur doit être rétribué
Selon Stéphane Le Foll, la problématique de la répartition du prix des produits agricoles dans les filières a une sœur jumelle : la question de la valeur économique des données numériques des exploitations. « J’ai rencontré, au Sima, des prestataires de services qui aident l’agriculteur dans ses pratiques, en s’appuyant sur des données issues de sa ferme, ajoute-t-il. Certaines de ces entreprises revendent ensuite ces données, sans que l’agriculteur ne touche un centime. » La nomination d’un délégué ministériel en charge du numérique doit permettre la prise en compte de ces enjeux « colossaux », selon le ministre.
Mieux produire, mieux vendre et mieux communiquer
Par ailleurs, les possibles apports du numérique pour l’agriculture ont été passé au crible : en termes de pratiques, de commercialisation, mais aussi de communication. « Au-delà des drones, des robots, des algorithmes, le numérique c’est aussi Twitter, Facebook ou Youtube, c’est-à-dire des moyens de communiquer entre professionnels ou avec les consommateurs », note Philippe Kim-Bonbled, chargé de mission communication à l’Académie d’agriculture.
Imagine Agri pourrait devenir un rendez-vous régulier du ministère de l’Agriculture, sous une forme qui pourrait évoluer, changement de gouvernement oblige.