Bio : la Fnab veut un label français plus complet que le label européen
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À la lecture du projet de révision de la réglementation européenne du bio, validé fin novembre par les spécialistes du Conseil et du Parlement européen, la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) estime que l’outil réglementaire européen n’est « pas adapté pour valoriser les démarches de progrès et la relocalisation voulue par la société et les agriculteurs. » La fin du contrôle annuel systématique pour les opérateurs, à condition d’être dans les clous trois années d’affilée, est ainsi vue comme un retour en arrière. Plus globalement, la présidente de la Fnab, Stéphanie Pageot, déplore que le texte passe à côté de sujets de société importants, comme l’origine des aliments pour le bétail bio ou la limitation de la taille des élevages de volailles.
La Fnab note toutefois des avancées : l’autorisation à la commercialisation en bio des semences « population », adaptées aux conditions locales et jusqu’à présent interdites, et l’importance du lien au sol, avec la fin programmée des dérogations « hors-sol » pour les pays dont le climat complexifie la production bio au champ. Des points positifs qui n’empêchent pas la Fnab d’en appeler à une évolution du label AB, pour aboutir à une labellisation française complémentaire du label européen.