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Bio : Malte, qui préside le Conseil européen, doit mettre les 28 d’accord avant fin juin

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Pas de consensus à proprement parler, mais de bonnes intentions. À l'issue du Conseil agricole du 11 juin, les 28 veulent entretenir l'espoir d'une sortie de l'impasse où le projet de future réglementation européenne bio est coincé. Malte, qui quittera la présidence du Conseil à la fin du mois de juin, s'est vue confier la mission d'accorder les positions afin de formuler une version du texte acceptable par tous.

« Nous allons devoir travailler très vite, a reconnu le Maltais Clint Camilleri, qui préside le Conseil agricole. Nous avancerons en bilatéral avec les États membres dont les positions restent à concilier. » Si Malte y parvient dans les temps, le trilogue avec le Parlement et la Commission pourrait être enclenché d'ici à la fin du mois. Un délai qui parait très optimiste étant donné l'ampleur du blocage, qui perdure depuis des mois.

La tentation de laisser de côté les dossiers épineux

Malte pourra toutefois compter sur « le total soutien » de la Commission. Phil Hogan, Commissaire européen à l'agriculture et au développement rural, s'y est engagé. « Il n'y a pas de plan B, a-t-il averti à l'issue du Conseil. Nous avons entendu les réserves qui subsistent, mais je note une évolution positive depuis le dernier Conseil. » Phil Hogan émet par ailleurs l'idée de proposer un texte articulé autour des points de consensus, quitte à repousser les décisions concernant les deux points les plus épineux dans la discussion, pour lesquels un statut quo provisoire serait envisagé. En l'occurrence, la demande de dérogations pour les cultures hors-sol dans les pays scandinaves, et la tolérance aux contaminations aux pesticides. Deux des trois sujets sur lesquels les acteurs de la filière française avaient posé leurs exigences quelques jours plus tôt.