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Biocarburant : FNSEA et Ser contre une réduction progressive de la première génération

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L’ensemble des filières biocarburants est en alerte, depuis la publication, par la Commission européenne, d’un projet de révision de la Directive sur les énergies renouvelables (RED II), le 30 novembre 2016. Le rapport de la Commission Envi du Parlement européen, qui reprend et amende cette proposition, n’est pas pour rassurer le secteur. Les deux documents prônent une diminution des biocarburants de première génération en 2030, misant sur le déploiement de la deuxième génération.

Une posture qui inquiète la FNSEA et le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui cosignent un communiqué du 18 juin. On peut y lire que « si les propositions de révision étaient adoptées en l’état, les filières agricoles et industrielles françaises des biocarburants, qui ont massivement investi sous l’impulsion des agriculteurs, seraient gravement menacées. » FNSEA et SER attendent des Gouvernements et des parlementaires européens de se positionner pour ne pas valider cette proposition.

Leurs deux principales demandes :

  • déterminer un objectif d’énergies renouvelables au sein du secteur des transports. La FNSEA et le SER le fixent à 15 % pour 2030, comme c’est le cas dans la loi française ;
  • maintenir le plafond de la part des biocarburants de première génération à 7 %, mesure « indispensable pour préserver les deux milliards d’euros d’investissements réalisés en France et conserver les 30 000 emplois industriels et agricoles attachés à ces investissements. » Les deux organisations proposent même que chaque État puisse aller au-delà pour les biocarburants de première génération dont les coproduits sont riches en protéines végétales et en cellulose.

Terres Univia défend le biodiesel français et ses coproduits pour l’alimentation animale

Le 29 juin, Terres Univia exprime la même inquiétude, appliquée à la filière colza française, « en péril » en cas de validation de la proposition de la Commission. L’institut technique souligne que le biodiesel français est issu de colza, également productrice de protéines végétales : « En France, un hectare de colza permet de produire 1,2 tonne d’huile et/ou 1,5 tonne de tourteaux riches en protéines. Un atout de taille pour limiter les importations de tourteaux de soja, souvent OGM, en alimentation animale. »