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Biocontrôle, le chiffre d’affaires en hausse de 8,5 % en 2019

Le | Politique

En constante progression, le chiffre d’affaires du secteur du biocontrôle français était de 217 millions d’euros en 2019, indique IBMA France dans un communiqué du 6 juillet. Les entreprises attendent maintenant que l’innovation soit soutenue et la réglementation adaptée, pour passer le cap fixé à 30 % du marché de la protection des plantés occupé par le biocontrôle en 2030.

crédit : Bioline Agroscience - © D.R.
crédit : Bioline Agroscience - © D.R.

Le secteur du biocontrôle continue de grossir en France. Selon les données publiées par IBMA le 6 juillet, le chiffre d’affaires 2019 de ces produits s’établit à 217 M€, soit une hausse de 8,5 % par rapport à l’année précédente. Ces solutions représentent désormais près de 11 % du marché de la protection des plantes. Plus précisément, les ventes sont encore largement dominées par les substances naturelles (65 %), devant les médiateurs chimiques (16 %), les macro-organismes (10 %) et les micro-organismes (9 %). Les insecticides (41 %) et les fongicides (37 %) représentent à eux seuls près de trois-quart des ventes.

Objectif 30 % du marché en 2030

C’est la sixième hausse annuelle consécutive des ventes de solutions de biocontrôle en France depuis la première publication du baromètre d’IBMA France. L’association affiche toujours son ambition de passer le cap des 30 % du marché de la protection des plantes à horizon 2030, avec la mise sur le marché de deux solutions de biocontrôle à modes d’actions complémentaires pour la majorité des usages. « Nous tenons le cap », assure Céline Barthet, présidente d’IBMA France. Ce développement s’inscrit dans un contexte réglementaire français et européen poussant pour la montée en puissance d’alternatives aux produits phytosanitaires, avec la Stratégie nationale de déploiement du biocontrôle et le volet agricole du Green Deal de la Commission européenne, Farm to Fork.

Exemption demandée sur la séparation conseil-vente

Les ventes de ces solutions disposent encore d’une marge de progression, notamment dans le secteur des grandes cultures où elles demeurent peu développées. 37 solutions innovantes sont prévues par la filière dans les prochaines années, selon une enquête interne IBMA France. C’est beaucoup plus qu’en semences (15), mais encore derrière l’arboriculture (58), la viticulture (52) ou le maraîchage (49). Dans ce cadre, IBMA France insiste sur le nécessaire soutien à l’innovation. Mais aussi sur l’adaptation de la réglementation en cours concernant les produits phytosanitaires. « Il faut que les produits de biocontrôle soient exemptés des mesures relatives à la séparation de la vente et du conseil », plaide Céline Barthet.