Biodiversité : Hulot veut changer de braquet
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« Je tiens à ce que la société française accorde autant d’importance à la reconquête de la biodiversité qu’elle en donne à la lutte contre le changement climatique. Nous ne pouvons réussir le défi du climat sans l’appui des écosystèmes qui sont nos premiers alliés. » Ce sont les mots utilisés par Nicolas Hulot devant les membres du Conseil national de la biodiversité, le 31 octobre 2017.
Les territoires placés au centre du jeu
Un discours qui fait suite à un mois d’octobre « à thème » pour le ministre. Le 23 octobre, il participait à la signature d’une déclaration d’intention nationale visant à ouvrir une nouvelle façon de conduire les politiques publiques entre l’État, les Régions et les autres collectivités dans le domaine de la biodiversité. L’agriculture figurait à son agenda le 27 octobre, avec une visite en Loir-et-Cher, d’un élevage participant à la restauration de prairies humides à haute valeur environnementale.
Disposer d’une organisation « exemplaire » dans le domaine de l’expertise
Pour aiguiller sa politique, Nicolas Hulot annonce un soutien financier à destination de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), au travers d’une convention avec l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et d’ici à 2018. Par ailleurs, une unité mixte de service entre le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l'Agence française pour la biodiversité (AFB) doit permettre, avant la fin de l’année, de disposer d’une « organisation exemplaire dans le domaine de l’expertise des politiques publiques dans ces domaines. »