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Biodiversité : la Bourgogne-Franche-Comté se donne un an pour lancer son agence

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Barbara Pompili, secrétaire d’État à la biodiversité, s’est déplacée à Besançon le 28 février 2017 pour participer à la réunion de préfiguration de l’Agence régionale de la biodiversité (ARB) de Bourgogne-Franche-Comté, organisée par le Conseil régional et la Préfecture. « La biodiversité a toujours été une priorité, explique Frédérique Colas, vice-présidente de Région. Nous n’imaginons pas la transition énergétique et écologique sans la biodiversité. » La Région n’a donc pas hésité à s’inscrire rapidement dans la démarche des ARB, qui reste une initiative volontaire.

« Nous avons voulu saisir le coche avant les présidentielles, reconnait-elle. Quel que soit le nouveau gouvernement, nous ne lâcherons pas sur la biodiversité. » La création des ARB découle de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 août 2016. Elle est la déclinaison régionale de l’Agence française pour la biodiversité, AFB, opérationnelle depuis le 1er janvier 2017.

Trois ateliers en 2017 pour co-construire

Le projet est à son balbutiement. Ni les objectifs, ni la gouvernance, ni le budget ne sont pour l’heure fixés. Le siège se situera à Besançon. « Nous souhaitons co-construire avec toutes les parties prenantes pour une meilleure adhésion, précise la vice-présidente. Nous devons partager les constats, les enjeux et les besoins. »

La première réunion a permis de valider trois grands ateliers. Le 21 avril à Dôle sur l’état de la connaissance et les objectifs en matière d’éducation. Fin mai, probablement le 22, lors de la journée mondiale de la biodiversité, les acteurs de la biodiversité se réuniront pour débattre sur la manière de travailler ensemble et sur le financement. Enfin, en juin, le dernier atelier traitera de l’économie liée à la biodiversité. L’objectif est de jeter les bases de l’ARB en octobre 2017.

Le secteur agricole sera concerné. « Les exploitants, présents lors de la première journée, ont demandé à ce que l’on n’oppose pas l’agriculture et l’environnement », précise Frédérique Colas. Des sujets techniques sont déjà remontés. « Par exemple, ils sont désireux de mieux comprendre le lien entre la biodiversité dans les prairies et la qualité des produits comme le Comté », ajoute-t-elle.

La préservation de la ressource en eau

L’eau sera également un des enjeux majeurs de l’ARB, sur une région où se croisent les Agences Rhône-Méditerranée-Corse, Loire-Bretagne et Seine-Normandie. « Ils nous accompagnent financièrement, à l’instar de l'Onema, ou de la Dreal », indique Frédérique Colas.

La création de l’ARB constitue aussi un élément d’union de la nouvelle région. « Nous avons sur ce thèmes deux politiques différentes. En Franche-Comté, le nombre d’associations environnementales était important, alors qu’en Bourgogne il y avait une seule agence dédiée. Il faut trouver un nouveau mode d’organisation. »

Frédérique Colas espère que l’ARB sera un laboratoire d’idées, de compétences, de ressource et de rassemblement de tous les acteurs.