Biodiversité : « Nous partons de zéro », Thierry Burlot, Région Bretagne
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Référence environnement : Quelles seront les missions de l’Agence régionale de la biodiversité ?
Thierry Burlot : Le point principal est la connaissance, savoir de quoi on parle. Nous avons du mal à appréhender la biodiversité, par exemple, dans les documents d’urbanisme, en agriculture, en tant que citoyens. Le deuxième enjeu sera de fédérer la connaissance. La Bretagne dispose d’un Groupement d’intérêt public sur les données environnementales. Nous allons ajouter un thème sur la biodiversité. Ensuite, il sera nécessaire de réunir les compétences des acteurs. Enfin, la Bretagne a une spécificité avec le lien entre la terre et la mer. Nous devrons coordonner la biodiversité terrestre, aquatique et du littoral.
R.E. : Comment allez-vous aborder l’enjeu agricole ?
T.B. : De la même manière que ce que nous avons fait sur l’eau, avec les bassins versants qui s’appuient sur la concertation. C’est une agence « pour » et pas « contre » les agriculteurs. Avec la Chambre régionale d’agriculture, nous allons dresser un état des lieux de ce que réalisent déjà les exploitants en la matière. Et se poser la question de ce qu’est la biodiversité en agriculture. Les agriculteurs gèrent un espace rural, avec des productions, mais aussi des espaces protégés, des zones humides, des haies bocagères. Nous partons de zéro, mais pas uniquement en agriculture. Il y a un manque de cohérence et de savoirs.
R.E. : Comment concrètement va s’organiser l’ARB ?
T.B. : Elle sera financée par les Agences de l’eau. 600 personnes travaillent sur l’eau en Bretagne. Il y aura des outils de gestion des données, de coordination, d’expertise scientifique. L’ensemble se mettre en place en 2018.
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