Brexit : les filières bétail et viande proposent une phase de transition
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Des perspectives sombres. Le dernier rapport de l'Union européenne du commerce du bétail et de la viande (UECBV), sorti le 27 novembre, se nomme « Crisis » et chiffre l'impact d'un Brexit « dur » : chute de 84 % du commerce avec le Royaume-Uni, perte de valeur de 2,3 milliards d'euros pour la filière bovine et de 2,4 milliards pour le porc, 32 000 emplois européens détruits sur l'ensemble de la filière. « Le 29 mars, le Royaume-Uni sera un pays tiers. Le but de ce rapport est de faire prendre conscience aux politiques les effets que cette situation va entraîner. Nous espérons une réaction », explique Jean-Luc Mériaux, secrétaire général. La fumée blanche du vendredi 8 décembre, annonçant la négociation d'un premier accord entre le Royaume-Uni et l'UE, n'y change rien. « Theresa May doit encore vendre cet accord chez elle, ce qui sera surement plus délicat que le premier round avec Bruxelles. » Mais le rapport présente aussi des solutions pour des perspectives moins sombres. Parmi elles, la phase de transition. « En enclenchant une période de transition dès le premier jour du Brexit, nous pourrions bénéficier d'un statu quo : les acquis communautaires continueraient à s'appliquer et les flux seraient maintenus. Les négociateurs pourraient ainsi poursuivre leur dialogue, donnant pleine assurance aux acteurs économiques », poursuit le secrétaire général. La durée envisagée pour cette phase de transition serait de 2 à 3 ans.