Bruxelles augmente son budget pour l’apiculture afin de diminuer les importations de miel
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Davantage de ruches, mais une rentabilité qui recule, avec des prix du miel qui stagnent quand les coûts de production augmentent. Dans un rapport publié le 17 décembre, la Commission européenne dresse un état des lieux de la filière apicole au sein de l’UE sur la période 2017-19. Avec 280 000 tonnes produites, les volumes sont en augmentation de 6 % sur 2018, par rapport à 2017 (275 000 t), et de 16 % par rapport à 2014 (240 000 t).
L’Europe n’est pas autonome en miel
Le nombre d'apiculteurs suit la même tendance, le rapport estimant qu’il devrait être supérieur à 650 000 sur la période 2020-22, contre environ 600 000 sur 2017-19. Ces chiffres font de l’UE le deuxième plus gros producteur de miel à l’international, toutefois assez loin derrière la Chine et ses 550 000 tonnes. Reste que l’Europe ne produit pas assez : elle importe donc 40 % du miel consommé par les européens, soit 208 000 tonnes, principalement d’origine chinoise.
Les fonds européens pour l’apiculture trouvent preneurs
Le document analyse également l’utilisation des fonds alloués par l’UE à la filière. Des programmes de financements triennaux sont proposés. Entre 2020 et 2022, 40 M€ seront répartis parmi les États membres, contre 36 M€ sur 2017-19, en fonction de leur nombre de ruches. « Les taux d’utilisation de ces fonds sont élevés, notent les auteurs du rapport. Ils s’élèvent à 90 % sur 2017 et 94 % sur 2018, validant leur pertinence. »