Bruxelles confirme le taux de 30 % pour le verdissement de la Pac
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La Commission européenne a dévoilé, le 12 octobre, ses projets de règlements pour la réforme de la Politique agricole commune dans le cadre financier pluriannuel 2014-2020. Elle a confirmé sa proposition de lier les 30 % des aides directes aux mesures d’écoconditionnalité. Trois mesures, toutes obligatoires, sont au menu suivant les usages actuels des sols. D’abord, les prairies permanentes de plus de 5 ans devront être maintenues. Ensuite, il y a obligation de diversifier les cultures sur les terres arables avec au moins trois cultures, aucune d’entre elles ne devant couvrir moins de 5 % des terres de l’exploitation et la principale ne devant pas dépasser les 70 %. Enfin, 7 % des terres devront être réservées à une zone à orientation écologique, les jachères ou bandes tampons pouvant être éligibles. Bruno le Maire sur la réserve Le ministre français de l’Agriculture, Bruno Le Maire a fait part de ses réserves dans un communiqué. « La France soutient le principe du verdissement des aides de la Pac, mais celui-ci doit être simple et incitatif et tenir compte du contexte budgétaire », souligne-t-il. Et d’enchaîner : « Il doit correspondre à la réalité économique des exploitations et être accompagné de simplifications nécessaires à une Pac plus verte et plus efficace. En l’état, les propositions de la Commission ne répondent pas à ces objectifs ». Pour la principale organisation d’agriculteurs en Europe, le Copa-Cogeca, le principe des jachères écologiques est « illogique alors que la demande alimentaire mondiale devrait augmenter de 70 % d’ici à 2050 ». Toutes ces propositions, y compris le budget global de 386,9 milliards d’euros prévu pour la Pac pour la période 2014-2020, sont susceptibles d’être amendées lors des négociations entre Etats membres et au Parlement européen qui s’annoncent d’ores et déjà ardues afin de parvenir à un accord d’ici au début 2013.