Certificats d’économie de phytos : la distribution souhaite une révision du dispositif proposé
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Conformément à la loi d'avenir pour l'agriculture, un dispositif expérimental de certificats d'économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP) sera mis en place à partir du 1er janvier 2016. Les représentants de la distribution agricole se satisfont de certaines évolutions obtenues sur le sujet depuis la conférence nationale sur l'agro-écologie du 30 janvier (voir actualité du 06/02/15), mais revendiquent encore des modifications majeures. « Nous sommes prêts à expérimenter ces CEPP sur une obligation de moyens telle que présentée aujourd'hui dans le projet de plan Ecophyto II, déclarent d'une seule voix Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France métiers du grain, et Sébastien Picardat, directeur général de la Fédération nationale du négoce agricole (FNA). Mais l'objectif à 5 ans de promouvoir des actions de réduction d'utilisation de produits correspondant à 20 % du nombre de doses unités (Nodu) vendues de référence est irréaliste : les études montrent qu'une mise en œuvre par l'ensemble des agriculteurs de toutes les actions envisagées ne conduirait qu'à une réduction de 17 % ! Nous demandons de ce fait de réviser l'objectif et de le fixer à 10 %. L'unité de compte proposée aujourd'hui, le Nodu, ne nous semble pas non plus appropriée. L'indicateur QSA (Quantité de substance active) nous paraît plus pragmatique. » Et les responsables de demander le recalcul de la pénalité financière, actuellement fixée à 11 euros/Nodu. Selon eux, le dispositif actuel, avec ses objectifs chiffrés disproportionnés, conduirait inévitablement à instaurer une nouvelle fiscalité pour les distributeurs… à payer en 2021. Les négociations, sur ces points et sur les modalités de mise en œuvre du dispositif, devraient reprendre dès la fin de la consultation publique du projet de plan Ecophyto II, fixée au 29 juin.