Climat, la Commission européenne mise sur les nouvelles technologies en agriculture
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A l’occasion de son discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé la révision à la hausse de son ambition climatique. Le secteur agricole, et notamment son potentiel de stockage de carbone, sera mobilisé pour atteindre une réduction d’au moins 55 % des émissions en 2030.
Atteindre la neutralité carbone dans l’UE en 2050, c’est l’ambition du Green deal portée par la Commission européenne. L’objectif intermédiaire d’une réduction de 40 % des émissions par rapport à 1990, a été revu à la hausse par la présidente de l’instance, Ursula von der Leyen, dans son discours sur l’Etat de l’Union, le 16 septembre. « Avec le nouvel objectif consistant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’au moins 55 % d’ici à 2030, nous allons ouvrir la voie vers une planète plus propre et une relance verte », a-t-elle ainsi déclarée à cette occasion. Selon la Commission, les politiques actuelles ne permettraient de réduire que de 60 % les émissions de l’UE.
Un nouveau débouché pour les agriculteurs
Cette ambition renforcée nécessitera des efforts au sein de tous les secteurs, dont l’agriculture. « En tant que source d’émissions de protoxyde d’azote et de méthane, les secteurs de l’agriculture, de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie sont essentiels à la réalisation de l’objectif global de zéro émission nette de GES d’ici à 2050 », précise la Commission sur son site. L’institution insiste notamment sur le potentiel du secteur agricole en matière de stockage de carbone. Selon elle, le recours aux technologies comme l’agriculture de précision ou l’investissement dans des solutions innovantes pourraient permettre à ces secteurs d’atteindre la neutralité climatique et générer des absorptions de carbone d’ici à 2035. « S’il s’agit là d’une opportunité commerciale pour les agriculteurs, des actions telles que le boisement et la restauration des zones humides, des tourbières et des terres dégradées sont également bénéfiques pour la biodiversité. »
Adaptation de la règlementation
Pour accélérer cette dynamique, la Commission annonce réfléchir à la manière de capitaliser ou d’adapter la réglementation sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (UTCATF). De nouvelles mesures pourraient être mises en place dans ce cadre. Enfin, Bruxelles insiste sur les co-bénéfices agricoles pouvant servir à la décarbonation d’autres secteurs : bioéconomie, matériaux pour la construction, bioénergie, etc.