Climate Chance - Avancer concrètement sur le financement à la COP 22
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Les signataires de l’accord de Paris, lors de la COP 21, ont promis une enveloppe de 100 milliards de dollars en 2020 pour la lutte contre le changement climatique. Or, l’accord ne statue pas sur la manière d’arriver à ce budget. Ce qui inquiète les acteurs de terrain, qui réclament des précisions sur ce point lors de la COP 22, à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016. Avant ce rendez-vous, Climat Chance, le sommet mondial des acteurs non-étatiques, qui s’est déroulé à Nantes du 26 au 28 septembre, a été l’occasion de revenir sur les financements de l’action climatique.
Un financement privé avant tout
La taxe carbone semble être l’outil principal pour financer les actions. « Il faut faire payer les acteurs qui émettent le plus de gaz à effet de serre, explique Gérard Mestrallet, président du conseil d’administration d’Engie. Le financement de l’économie bas carbone devra se faire par le privé. » Il estime que le prix du carbone est actuellement trop faible, à 4 euros la tonne. « Il n’y a donc pas de pénalités à polluer, insiste-t-il. Il faudrait arriver à 20-30 euros la tonne dès 2020 et 50 euros la tonne en 2030. »
D’autres systèmes ont été cités : une écotaxe sur les plastiques, sur les huiles usagées, et travailler l’ingénierie financière pour développer de nouveaux outils. « Il faudra être ambitieux », insiste Vanessa Laubin, de l’ONG Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarités, Geres.