Clôture des États généraux de l'alimentation : le temps de l'action commence
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Au lendemain de la clôture des États généraux de l’alimentation, les réactions se multiplient. Certaines associations environnementales notamment pointent du doigt les carences de ces cinq mois de travail. Et l’absence de Nicolas Hulot, qui avait pourtant impulsé le débat, sème le doute sur la cohésion du gouvernement autour des retombées des cinq mois d’échanges. Reste que tout le monde s’accorde sur un point : l’exercice d’échange est un succès.
Les EGA ont rassemblé, autour d’une même table, des parties prenantes aux antécédents parfois tendus. Tous les présidents d’ateliers en ont témoigné : les tensions ont été rares, tempérées par la raison et un état d’esprit constructif. La construction de plus de trente plans de filière en deux mois est un autre marqueur de mobilisation significatif, et la preuve que différentes familles ont su parler entre elles. Mais si la tonalité est clairement positive quand il s’agit de revenir sur le travail accompli, la prudence est de mise quand il s’agit de se projeter.
La prochaine étape ? Le passage du discours aux actes. La sphère politique, qui a imprimé un rythme élevé que les filières se sont efforcées de suivre depuis septembre, est la première attendue au tournant. La répartition des cinq milliards d’euros promis par Emmanuel Macron, dévoilée lors du Salon de l’agriculture 2018, sera l’objet de toutes les attentions. Tout le monde ne sera pas servi à la hauteur de ses attentes… La robustesse des bonnes volontés pourrait alors être mise à mal.
Les EGA sont une belle réussite en tant que grand tour de table. Un point déjà positif à relevé. Mais ce n’est qu’un préalable. Le plus dur reste devant.