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Conférence environnementale. Energies renouvelables, tenir les engagements sans pénaliser l’économie

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Au moment où les débats se poursuivent au sein de la Table ronde nationale pour l’efficacité énergétique, le point d’étape du Grenelle sur les énergies renouvelables laisse dubitatifs les acteurs concernés. Réactions avec Christiane Lambert, première vice présidente de la FNSEA, Fédération nationale des exploitants agricoles, et Maryse Arditi, pilote du réseau énergie à FNE, France nature environnement, qui participeront à la conférence environnementale. État des lieux Grenelle : La part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale doit plus que doubler d’ici 2020, passant de 9,5 % en 2005 à 23 % en 2020. Elle a été de 13,1 % en 2011 Référence environnement : Que pensez-vous de l’état des indicateurs du Grenelle de l’environnement en matière d’énergies renouvelables ? Christiane Lambert : Nous émettons beaucoup de réserves sur la pertinence des indicateurs utilisés, sur les énergies comme sur d’autres dossiers. Et nous trouvons que malgré la motivation de nombreux acteurs, tels les agriculteurs, le développement des énergies renouvelables n’est pas assez rapide en raison des trop grosses lourdeurs administratives de la France. Maryse Arditi : Le bilan d’étape est à mon avis bien trop optimiste et ne reflète pas du tout l’étendue de la catastrophe. On a l’impression que depuis le Grenelle la croissance des énergies renouvelables est forte alors que des millions d’emplois ont été perdus en 2011 dans ce secteur. R.E. : Qu’attendez-vous de la conférence environnementale ? Christiane Lambert : Nous voulons faire valoir la capacité de captation de carbone de l’agriculture, qu’il s’agisse de photovoltaïque, de méthanisation, d’éolien ou d’agrocarburants. Plus globalement, nous souhaitons une croissance verte dans la croissance. Les objectifs doivent tenir compte de la situation de crise dans laquelle nous sommes pour ne pas créer de distorsion face à nos concurrents étrangers. Maryse Arditi : Nous attendons surtout du courage politique pour que les énergies renouvelables soient une vraie priorité à moyen et long terme. Nous voulons que les engagements de la France soient tenus, telle la division par quatre de l’ensemble des gaz à effet de serre. Et que les engagements de ce nouveau gouvernement soient aussi réaffirmés, telle la part de 27 % d’électricité renouvelable. Voir notre article : Conférence environnementale. Ouverture des débats