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Congrès AGPB : concilier transition et compétitivité, le mot d’ordre des « nouveaux céréaliers »

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« Oui, il y a un avenir pour une céréaliculture florissante respectueuse de l’environnement. Ne passons pas à côté de ce rendez-vous historique », a affirmé, en clôture du Congrès de l’AGPB (Association générale des producteurs de blé), la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. Quelques mots suffisent à résumer le message de l’événement, qui se tenait à Compiègne (60) les 13 et 14 février : il est temps d’agir pour concilier transition et compétitivité. Une ambition dont témoigne la première campagne de communication de la filière, intitulée « Les Nouveaux Céréaliers », pour valoriser ses efforts, sur le sujet, auprès du grand public.

Réagissant à la présentation de cette démarche par le président de l’AGPB Philippe Pinta, le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, Didier Guillaume, l’a assuré du soutien de son ministère « dans la transition et pour lutter contre l’agribashing. Pour réconcilier le monde agricole avec les citoyens, celui-ci doit faire la démonstration que notre alimentation est la plus sûre d’Europe ». Et de compléter : « Nous devons passer du quantitatif du XXe siècle au qualitatif du XXIe siècle. »

Inquiétudes autour de la prochaine PAC

Les différents intervenants n’ont pas manqué de rappeler que la transition agro-écologique ne se ferait pas sans accompagnement financier. Ces derniers n’ont pas caché leur inquiétude quant à la prochaine version de la PAC. « Le budget agricole ne peut pas être la variable d’ajustement de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. La PAC doit rester au même budget et être ambitieuse », a martelé le président du conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand, sous les applaudissements de la salle. Autre crainte : celle de la renationalisation de certains dispositifs. « Laisser une telle latitude aux États membres risquerait de déboucher sur une situation de distorsion de concurrence », craint Benoit Piètremont, Secrétaire général adjoint de l’AGPB.

Les interventions ont ainsi appelé à « sanctuariser » le pilier 1 de la PAC, pour éviter des transferts entre les deux piliers. « Il y a la tentative de partir vers des mesures environnementales. Nous devons dire que la base de la résilience de nos cultures est un premier pilier solide », plaide ainsi Marie-Sophie Lesne, vice-présidente du Conseil régional des Hauts-de-France en charge de l’agriculture.