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Conseil de l’agriculture à enjeu élevé lundi 15 février

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La colère des éleveurs ne se calme pas. Les actions se poursuivent en région sans que les annonces du gouvernement n'aient, à ce jour, réussi à convaincre des exploitants. Ils attendent des réponses concrètes immédiates, mais aussi des réponses sur le long terme, pour sortir d'un cycle de crises à répétition. C'est dans ce contexte que Stéphane Le Foll portera à Bruxelles, lors du prochain conseil des ministres de l'Agriculture, le 15 février, une série de propositions pour réguler les marchés du lait et de la viande de porc.

Les mesures préconisées pour le lait sont une augmentation du prix d'intervention et un engagement sur les volumes, des actions de promotion et une meilleure mobilisation du crédit à l'exportation. A plus long terme, une révision des seuils de référence et des prix d'intervention mérite d'être posée : l'ambition étant d'adapter la production à une demande en baisse. La solution, face à des exploitations en crise pour cause de production excédentaire, ne peut être d'augmenter la production pour faire face aux remboursements de prêts… Un système qui ne peut que s'emballer.

Pour le porc, le ministre insistera sur l'étiquetage de l'origine des viandes dans les plats préparés. Il a souligné au passage, lors d'une conférence le 8 février, « une vraie stratégie qui est en train de se mettre en place avec Coop de France. » La contractualisation reste une voie à consolider. Le ministre devrait demander à la Commission de s'impliquer dans la levée de l'embargo russe qui pèse sur le marché. Enfin, si les mesures d'aide au stockage privé ne suffisent pas, il faudra œuvrer à la réduction de l'offre au stade des mises en production.

Les autres sujets à l'ordre du jour sont également importants : axes à long terme de la recherche agricole, plate forme européenne sur le bien-être animal et, plus globalement, présentation des priorités de la présidence néerlandaise.


Photo : Stéphane Le Foll, entouré des principales directions concernées, présente une simplification des déclarations des surfaces non agricoles, le 8 février. Les formulaires reçus par les agriculteurs comportaient un nombre considérable de corrections ou précisions à porter. Une « folie réglementaire » qui arrive au plus mauvais moment. Un guide vient d'être mis à disposition, et surtout l'affirmation que les corrections ne porteront que sur les éléments très significatifs.