Conseil européen de l’agriculture : la France souhaite retarder la date de sortie des références historiques
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Les 27 ministres de l'Agriculture se sont réunis à Luxembourg, les 22 et 23 octobre. Au menu : la réforme de la Pac et son budget même si sur ce point, de nouveaux échanges sont programmés dans un mois. Premier thème débattu : l'uniformisation des paiements directs dès 2020. « La France accepte l'idée de sortir des références historiques, a expliqué Stéphane Le Foll lors d'une conférence de presse, mais nous pensons que la date de 2020 est trop courte pour aboutir à une convergence totale. Aussi, nous demandons une flexibilité aux Etats dans l'application de cette convergence ». La France souhaite également primer davantage les premiers hectares. Si la question du nombre d'hectares a bien été posée au ministre, lui n'a pas souhaité la communiquer. Il a par ailleurs précisé qu'il restait ouvert quant aux moyens et aux outils à mettre en œuvre en matière de verdissement. A.G.
Autres points évoqués :
- La France, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche et l'Irlande, ont confirmé leurs réserves quant à la proposition de la Commission d'uniformiser les paiements directs d'ici à la fin de 2019. La Commission rappelle que les Etats membres peuvent opter pour une convergence à un échelon régional, administratif ou défini par des critères agronomiques.
- Si la plupart des ministres souhaitent qu'en matière de marché, le pouvoir des producteurs dans la chaîne alimentaire soit renforcé, les points de vue diffèrent quant aux moyens à mettre en place.
- Alors que certains Etats membres souhaitent que le soutien aux jeunes agriculteurs reste facultatif après 2013, le Copa-Cogeca a rappelé l'importance du renouvellement des générations pour l'agriculture.
- La proposition de la Commission européenne visant à obliger les États membres à reconnaître les organisations de producteurs (OP) qui le souhaitent quel que soit le secteur agricole ne fait toujours pas l’unanimité au sein du Conseil.