Contrat de solutions : « le Gouvernement doit être au rendez-vous »
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Le 11 juillet 2018, 36 premières fiches du contrat de solutions ont été présentées à la presse. Finalisées par les 40 organisations partenaires (1) qui les porteront ensemble pour les déployer auprès de l’ensemble des agriculteurs, elles visent à réduire l’usage, les risques et les impacts des produits phytosanitaires. Et ce, en passant par la génétique, la lutte biologique, le machinisme… mais également par la systématisation de l’utilisation des équipements de protection individuelle ou encore par la mise en place de charte de bon voisinage. Un focus est porté sur le développement et le déploiement des produits de biocontrôle, des outils d’aide à la décision et des méthodes alternatives visant une réduction d’usage des herbicides, dont le glyphosate.
D’autres fiches sont en cours de finalisation. Plus de 300 pistes ont été identifiées.
Soutien des pouvoirs publics demandé
« Un contrat se signe à deux, le Gouvernement doit être au rendez-vous », a précisé Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Pour aller « plus vite, plus loin », un accompagnement politique, financier et réglementaire est attendu des pouvoirs publics. Soutien additionnel à la recherche, accompagnement financier supplémentaire aux agriculteurs et visibilité réglementaire suffisante sont demandés. « Pas d’interdiction sans solution, a martelé Christiane Lambert. Et pas de frontières passoires pour des produits dont les règles de production sont différentes. »
Une présentation de ce premier contrat de solutions aux parlementaires est prévue sous 8 jours.
L’accent a été mis sur le pas de temps nécessaire pour changer les pratiques et trouver les solutions manquantes. L’objectif est de répondre aux attentes sociétales sur la diminution d’utilisation des produits phytosanitaires mais également à celles des agriculteurs de garantir la compétitivité et la rentabilité des exploitations.
Un suivi par indicateurs
Chaque fiche de solutions proposées détaille le déploiement actuel, le niveau de réduction d’utilisation et/ou d’impact potentiel, les freins à lever et les conditions de réussite, le déploiement envisagé dans le temps, les engagements des acteurs et des indicateurs pour suivre ce déploiement.
« Un point régulier sera fait par tous les partenaires », a souligné Christiane Lambert. Les évolutions constatées sur le terrain seront rendues publiques. De fréquentes réunions sont par ailleurs souhaitées avec les associations environnementales et les associations de consommateurs.
(1) ACTA, ADIVALOR, AGPB, AGPM, ANIA, ANPLC, APCA, AXEMA, CGB, Coop de France, FAFSEA, FARRE, FN3PT, FNA, FNACC, FNAMS, FNC, FNCA, FNPFcidre, FNPFruits, FNPHP, UNPT, FNPT, FNSEA, FNSEA commission viticulture, FOP, GNIS, IBMA, Jeunes Agriculteurs, Légumes de France, MSA, PAM de France, Syndicat des riziculteurs de France, UFS, UIPP, VIVEA, Vegepolys, SEDIMA, FNCUMA, TRAME.