COP 24 : pour Didier Guillaume « l'agriculture est au centre des enjeux de développement durable »
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Se tenant du 3 au 14 décembre à Katowice en Pologne, la COP 24 avait pour mission principale d’adopter les règles d’application de l’Accord de Paris, issues de la COP 21. C’est chose faite, comme l’a annoncé le ministre de la transition écologique, François de Rugy, dans un communiqué du 16 décembre. Il salue l’accord obtenu, « indispensable à la mise en œuvre concrète, et irréversible de l’accord de Paris ». Ces règles doivent notamment permettre de contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C avant la fin du siècle.
Une solution : l’agroécologie
Quelques jours plus tôt, à l’occasion de deux journées organisées par la délégation française sur l’agroécologie à la COP 24, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est exprimé par vidéo. Il a tenu à rappeler le levier représenté par la montée en puissance de pratiques agricoles plus vertueuses : « Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire et urgent d’apporter une réponse globale au défi climatique, en encourageant la transition vers des systèmes agricoles plus résilients et plus durables. L’agroécologie est l’une des voies les plus prometteuses pour mener à bien cette transition.
Le ministre rappelle ainsi que ces pratiques permettent « la réduction des émissions de gaz à effet de serre », le « stockage du carbone dans les sols » et l’amélioration de « la résilience des exploitations », tout en répondant aux attentes des consommateurs et des citoyens.
Pour une montée en puissance du projet 4 pour 1000
Dans ce sens, le ministre a insisté sur sa détermination à assurer le succès du projet de stockage du carbone dans les sols agricoles, 4 pour 1000. « Que vous soyez porteurs de projet, agriculteurs, ONG, décideurs politique ou bailleurs de fond, je vous engage à vous en servir », a-t-il ainsi plaidé. La réunion du Forum et du Consortium de l’initiative s’est tenue le 13 décembre, à la veille de la clôture de la COP 24. L’occasion pour l’ensemble des partenaires de faire le bilan des avancées et des perspectives pour 2019.
Certes, les pays se sont engagés à réviser l’ambition des contributions nationales d’ici à 2020. Mais les règles d’application adoptées sont loin de faire l’unanimité, certains les estimant insuffisantes. Si l’agriculture n’était pas sur le devant de la scène à la COP 24, nul doute que le chemin qu’elle choisira de prendre sera néanmoins décisif pour relever le défi climatique.