COP22 : l’agriculture, absente des textes, fait valoir ses atouts

Alors que la COP22 se tenait à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016, l'agriculture devait tenir une place importante dans les négociations du fait de son importance pour le continent africain. Comme à Paris, aucun texte n'a été adopté spécifiquement sur le sujet. « Ce statut quo des discussions dans lequel s'enfonce les Etats est d'autant plus inadmissible qu'il y a urgence à agir dans le domaine », a  déploré Anne-Laure Sablé, chargée de plaidoyer souveraineté alimentaire et climat, au CCFD-Terre Solidaire, le 15 novembre à la COP22.

Toutefois, l'agriculture n'a pas été absente de la COP 22. De nombreuses initiatives ont été mises en avant à l'instar de l'adaptation de l'agriculture africaine (AAA) (cf autre papier dans cette lettre) et du projet « 4 pour 1000 ». La journée du 16 novembre était dédiée à ce secteur et un forum sur la préservation des sols s'est tenu le lendemain.  « L'agriculture est une partie importante de la solution car elle touche au développement et doit résoudre la question de la sécurité alimentaire », a indiqué Stéphane Le Foll le 16 novembre. José Graziano da Silva, directeur de la FAO a insisté : « les effets du changement climatique sur l'agriculture compromettent déjà les efforts mondiaux visant à assurer la sécurité alimentaire et la nutrition. Il convient d'intensifier les flux internationaux de financement et débloquer des investissements supplémentaires pour l'adaptation dans les secteurs de l'agriculture ».