COP23 : les négociations comprennent un programme de travail sur l'agriculture
Le | Politique
La COP23 a pris fin le samedi 18 novembre, à Bonn. Avec une petite journée de retard sur l’agenda prévu, en raison de discussions prolongées entre les représentants des 196 pays de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Marquée par le retrait des États-Unis de l’accord de Paris, l’évènement a également laissé entrevoir une prise en compte plus importante de l’agriculture. Serpent de mer depuis plusieurs années, un programme de travail sur l’agriculture et la sécurité alimentaire a ainsi fait son apparition dans les négociations climatiques.
« L’agriculture, porteuse de solutions », insiste Travert
Un changement souligné par Stéphane Travert devant la presse, le 16 novembre : « La vulnérabilité de l’agriculture face aux changements climatiques, et l’importance cruciale de l’enjeu alimentaire ont été actées, c’est une bonne nouvelle ! » Le ministre de l’Agriculture a insisté sur la thématique « agriculture, porteuse de solutions », et s’est fait le relai de son prédécesseur Stéphane Le Foll en promouvant le projet 4 pour mille et l’agro-écologie. Stéphane Travert n’a pas manqué non plus de rappeler que les États généraux de l’alimentation en France étaient une voie de dialogue exemplaire qui englobait, dans son volet « durabilité de l’agriculture », les enjeux climatiques.
Sur le pavillon France, les filières d’élevage s’expriment
L’élevage a fait entendre sa voix sur le pavillon France. Les représentants des filières bovines allaitante et laitière ont présenté leurs avancées concernant l’atténuation de leurs empreintes carbones à travers les projets européens Beef Carbon et Carbon Dairy. L’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) a également son pacte pour un engagement sociétal, co-construit avec plusieurs ONG. L’engagement de Danone dans le programme 4 pour mille a également marqué un temps fort sur le pavillon France.