Économies d’eau, un chemin encore difficile selon un rapport du ministère de l’Agriculture
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Alors que les changements climatiques aiguisent l’enjeu de l’irrigation des cultures, le ministère de l’Agriculture a commandé une étude à la société Oréade-Brèche, afin d’analyser les pratiques mises en place en Espagne, en Italie, en Grèce, en Roumanie et à Chypre.
20 % d’économie en contrôlant l’irrigation
Publié le 4 juillet, le rapport montre que la diversification des assolements vers des cultures moins consommatrices en eau « constitue la solution la plus efficace », selon les auteurs de l’étude, bien qu’elle soit « la plus difficile et la plus longue à mettre en œuvre. » Par ailleurs, la plupart des autres mesures mises en place dans le sud de l’Europe sont jugées « peu efficaces ». L’étude relève néanmoins l’utilité des stratégies d’esquives réduisant la consommation d’eau grâce au décalage du cycle des cultures. Les systèmes de contrôle de l’irrigation, comme le logiciel Irrinet, utilisé en Italie sur la vigne et le kiwi entre 2007 et 2013, permettrait également des économies d’eau de l’ordre de 20 %.
Paiements pour services environnementaux et obligations réelles environnementales
Oréade-Brèche recommande aux pouvoirs publics de « mieux cerner les pratiques des agriculteurs » et de s’assurer de la présence de débouchés pour les produits cultivés répondant à la « demande croissante de local, de qualité et de protéines végétales. » Selon ce rapport, les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEc), souvent décriées, devraient être épaulées par des paiements pour services environnementaux (PSE) ainsi que des obligations réelles environnementales (ORE) qui permettent à des sociétés privées de conclure des contrats environnementaux avec les agriculteurs.