Ecophyto 2 : le ministère de l’Agriculture publie les règles de la mise en œuvre de la surveillance biologique

Une instruction sur la surveillance biologique du territoire et du suivi des effets non intentionnels des pratiques sur la biodiversité et la résistance  des bioagresseurs du plan Ecophyto 2 vient d’être publiée au bulletin officiel. Elle entre dans l’axe 1, « Agir aujourd’hui et faire évoluer les pratiques ».

La nouvelle version demande que le bulletin de santé du végétal, BSV, soit renforcé dans sa capacité prédictive ainsi que dans la diffusion des méthodes prophylactiques et alternatives. Le suivi des adventices est généralisé à toutes les régions. Le réseau englobe désormais plus de 15 000 parcelles, 3500 observateurs. 3400 BSV devraient être publiés en 2016.

Parmi les points d’évolution, le BSV devra faire apparaître une hiérarchie des risques pour mieux fonder la décision. Des prérogatives concernent l’animateur filière qui doit également savoir lire et interpréter des sorties de modèles. « Un levier important dans la portée prédictive de l’analyse de risque phytosanitaire », insiste la note. Les BSV devront progressivement faire apparaître la notion de seuils indicatifs de risque à la place des seuils de nuisibilité. Les outils et méthodes décrits sur le site Ecophyto-PIC devront être relayés dans le BSV. Les substances  actives de biocontrôle autorisées pourront être mentionnées et listées à titre informatif. Un guide pour les rédacteurs en mai Par ailleurs, les modalités techniques de suivi des adventices sont laissées au libre choix des Comités régionaux d’épidémiosurveillance : adventices à surveiller, périodes d’observations, fréquence de collecte de données, modalités de comptage, visuels utilisés… Afin d’aider les animateurs à améliorer le BSV, la DGAL va éditer en mai 2016 un guide du rédacteur de BSV. Pour le suivi des phénomènes de résistance, 30 couples bioagresseurs/substances actives ou familles ont été définis en 2016 sur les filières arboriculture, grandes cultures, cultures légumières et  vigne. Quant aux effets non intentionnels des pratiques phytosanitaires sur les espèces indicatrices de biodiversité,  une application de saisie des protocoles nationaux sur internet sera opérationnelle en juin 2016.