En visite au Sival à Angers le 14 janvier, Dominique Potier, vice président du Comité d’orientation stratégique du plan Écophyto, a indiqué que les quatre points de divergence sur la V2 du plan Écophyto étaient en passe d’être levés. Les groupes de travail ont rendu leurs copies au ministre de l’Agriculture, qui devrait faire suivre les éléments prochainement au député de Meurthe-et-Moselle. Stéphane Le Foll ne devrait toutefois s’exprimer sur Écophyto qu’après le Sommet du végétal qui se tient à Reims les 27 et 28 janvier 2016, a indiqué Dominique Potier
Une partie de la profession remet en cause le Nodu et revendique des indicateurs d’impact. « Or, nous ne savons pas encore bien mesurer l’impact des produits, notamment sur l’air, l’alimentation, l’eau ou encore l’activité microbienne, a indiqué Dominique Potier. Je milite donc pour conserver le Nodu, même s’il pourrait être accompagné d’autres indicateurs. »
Un autre point concerne les leviers pour atteindre l’objectif d’Écophyto : biocontrôle, génie génétique, machinisme…. « Le débat différencie ceux qui souhaitent que les financements aillent vers l’animation ou la R&D, indique-t-il. D’autres préfèrent subventionner l’achat de ces solutions. »
L’objectif est de trouver un équilibre avec les nouveaux acteurs désormais concernés par le plan, comme la Dreal, les Agences de l’eau ou encore les Conseils régionaux. La réforme des régions entraîne également des calages au niveau des territoires : une région pourra concerner plusieurs Agences de l’eau. Par ailleurs, le nom de Cros ou Comité régional d’orientation et de suivi du plan, disparait pour laisser la place à une nouvelle dénomination, encore en discussion.
Enfin, les certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP) font aussi l’objet de revendications, notamment de la part de la distribution agricole. « Stéphane Le Foll a dit qu’il ne lâchera rien sur le sujet, et je le suis dans sa détermination, insiste Dominique Potier. Et puis, des coopératives travaillent déjà très bien et accompagnent les agriculteurs dans le défi écologique. » Le député reconnait également que le plan Écophyto peut être un handicap à court terme sur la compétitivité des producteurs français, « s’il n’y a pas d’harmonisation européenne au niveau des autorisations de produits ». Il insiste toutefois sur l’importance pour la France de maintenir une politique alimentaire exigeante, qu’il considère comme « un investissement sur l’avenir ». Écophyto 2, « c’est le plan de la dernière chance », ajoute le député. Le Comité régional stratégique est présidé par Stéphane Le Foll.