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Écophyto : le plan II+ se prépare

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Les ministres chargés de l’Agriculture, de l’Écologie, de la Recherche et de la Santé ont réuni, le 27 juillet, le Comité d’orientation stratégique et de suivi (COS) du plan Écophyto. La version II+ du plan a été examinée. Elle sera soumise à la consultation publique à l’automne et publiée avant fin 2018. Dans un communiqué de presse commun, les quatre ministres en présentent les grandes lignes :

- Les 71 M€ de crédits publics mobilisés chaque année au titre d’Écophyto seront principalement utilisés pour la recherche appliquée, le transfert de l’innovation et le déploiement des collectifs d’agriculteurs ;

- Les outils du Grand plan d’investissement viendront soutenir le développement et la mise sur le marché de nouvelles solutions technologiques en agroéquipement ou en biocontrôle ;

- La communauté scientifique bénéficiera d’un programme prioritaire de recherche de 30 millions d’euros.

Néonicotinoïdes : rares dérogations prévues, pour l’acétamipride uniquement

Les ministres ont annoncé que seules quelques rares dérogations aux interdictions des néonicotinoïdes sont envisageables. « Elles ne pourront concerner que des produits à base d’acétamipride pour de faibles volumes et feront l’objet d’une instruction approfondie quant à leurs impacts », précisent-ils.

Concernant la sortie du glyphosate, les ministres ont annoncé que la task force a été constituée « pour finaliser d’ici la fin de l’année le centre de ressources sur les alternatives ». Le déploiement de ces alternatives fait partie des priorités du plan Écophyto II+. Les filières ont quant à elles présenté leurs engagements de réduction des usages de glyphosate d’ici à trois ans : 45 % en grandes cultures et oléoprotéagineux, 50 % en viticulture.

Une utilisation en hausse sur les dernières années

Le COS a également été l’occasion de faire le point sur l’évolution de l’utilisation des produits phytosanitaires. Une évolution qui ne satisfait pas les objectifs d’Écophyto : le Nodu (nombre de doses unités) a augmenté de plus de 12 % en valeur entre 2014 et 2016. « Pour les ministres, ces résultats insatisfaisants ne doivent pas masquer les avancées concrètes du plan Écophyto sur de nombreux volets : développement du réseau des fermes Dephy, déploiement des Certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP), actions visant les jardins et espaces verts, définition de priorités régionales, etc. », précise le communiqué commun.