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Écophyto : les grandes lignes de la surveillance biologique du territoire pour 2019 sont parues

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Les actions de surveillance biologique du territoire (SBT) intègrent le plan Ecophyto II. Elles concernent trois points : l’épidémiosurveillance des cultures, le suivi des effets non intentionnels des pratiques agricoles sur la biodiversité, et l’apparition de résistances de bio-agresseurs aux pesticides. Une note de service datée du 14 janvier, parue au bulletin officiel du ministère de l’Agriculture, fait le point sur la SBT pour 2019. Si la parution du plan Ecophyto II+ doit encore être officialisée (« en début d’année », selon le document), les objectifs de la SBT resteront inchangés, selon le directeur général de l’alimentation, Patrick Dehaumont, qui signe la note.

Moins de budget pour l’épidémiosurveillance

La note incite à une réorganisation du fonctionnement des bulletins de santé du végétal (BSV), pour faire face à une baisse de budget « non négligeable » de 2 M€, soit 23 % de moins qu’en 2018, sur l’action 5 d’Écophyto, dédiée à l’épidémiosurveillance. Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) et le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) sont chargés d’étudier cette évolution, l’objectif étant de faire en sorte que l’ensemble des filières pour lesquelles des BSV étaient édités en 2018 puissent continuer en 2019. Le Comité national d’épidémiosurveillance (CNE) attend leur rapport d’ici à l’été.

Toujours dans le registre de l’épidémiosurveillance, une première version du « guide du rédacteur » des BSV doit également émerger cette année. D’autres évolutions concernent l’utilisation et les fonctionnalités de la base de données nationale Epiphyt.

Effets non-intentionnels des pratiques

L’apparition de résistances à certaines substances actives est l’un des aspects stratégiques de la SBT. En 2019, 45 thématiques de cette nature seront examinées sur les filières arboriculture fruitière, grandes cultures, cultures légumières et vigne, notamment. Elles ont été définies en fonction des remontées et des demandes de terrain, précise la note.

Plusieurs évolutions méthodologiques, ou liées aux outils, sont également listées concernant le suivi des effets non intentionnels des pratiques phytosanitaires sur des espèces indicatrices de biodiversité. Le prochain bulletin national de biovigilance est prévu pour le printemps 2019.

Le montant total des subventions accordées pour 2019 sur les trois axes de la SBT est réparti ainsi : 7 M€ pour l’épidémiosurveillance et 1 M€ pour le suivi des résistances et des effets non intentionnels sur la biodiversité, soit 970 000 € pour le suivi des parcelles et 30 000 € pour l’animation technique nationale.