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Ecophyto : Nodu, CEPP, biocontrôle… le ministre veut aller plus loin

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Un Comité d'orientation stratégique du plan Ecophyto II, tenu le 30 janvier 2017, a permis au ministère chargé de l'Agriculture de faire le bilan du dispositif. Avec, entre autres, un Nodu (1) agricole qui baisse de 2,7 % entre 2014 et 2015… mais qui augmente de 4,2 % sur la période triennale. Le ministre continue de défendre le plan Ecophyto ré-expliquant que « les fermes Dephy montrent qu'il est tout à fait possible de réduire le recours aux produits phytosanitaires ». Les exploitations membres d'un réseau Dephy ont en effet nettement baissé leur IFT, indice de fréquence de traitement, entre leur entrée dans le réseau et les années 2013-2015 : baisse de 11 % en grandes cultures et polyculture-élevage, de 12 % en viticulture, de 25 % en cultures légumières, de 8 % en arboriculture, de 33 % en horticulture et de 28 à 75 % en cultures tropicales. Et ce, sans impact sur la productivité des exploitations ni sur la marge à l'hectare.

« Les distributeurs iront plus loin que les 20 % de réduction exigés »

« Ceux qui vendent les produits ont leur part de responsabilité », réaffirme Stéphane Le Foll. La proposition de loi relative à la lutte contre l'accaparement des terres et au développement du biocontrôle, qui redonne un cadre juridique au dispositif des CEPP, doit passer en séance publique au Sénat le 7 février. Pour son auteur et rapporteur, le député Dominique Potier, « le dispositif des CEPP est innovant. Je fais le pari qu'une compétition va s'engager et que les distributeurs iront plus loin que les 20 % de réduction exigés. » Selon le ministère, le dispositif serait même étudié par la Commission européenne. « Sur le biocontrôle, nous voulons aller plus loin dans la simplification des mises en marché, stipule Stéphane Le Foll. Une volonté qui a été saluée au Comité d'orientation stratégique. »

 

(1) Nodu : nombre de doses unités, indicateur de suivi du plan Ecophyto.