Ecotaxe poids lourds : marche arrière du gouvernement
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La grogne des bretons a raisonné jusque dans les bureaux du premier ministre. En effet, le 29 octobre, Jean-Marc Ayrault a confirmé la suspension de l'écotaxe, sans limite de durée, sur l'ensemble du territoire, pour « laisser le temps au dialogue », précisant toutefois que « suspension ne signifie pas suppression ». Les réactions ne se sont pas fait attendre. Coop de France a immédiatement salué cette décision « sage, bien que tardive », précisant qu'elle restait « mobilisée » et participerait au dialogue souhaité par le gouvernement. Tout comme le Snia qui a accueilli avec « soulagement » cette annonce. Les Chambres d'Agriculture prenant acte rappellent de leur côté que « cet impôt sur les transports constituerait une totale contradiction avec la nécessité pour les filières françaises de retrouver leur compétitivité et de garder l'emploi ». Alors que le Modef propose « d'exonérer les transports de 100 ou 200 kilomètres pour s'attaquer avant tout aux transports de longue distance », la Coordination Rurale aimerait que ne soient taxés que « les produits importés d'origine hors UE ». La FNSEA s'est félicitée de cet « ajournement », de « cette sage décision », consciente que « des ressources sont nécessaires pour l'entretien des réseaux routiers ». Seuls les écologistes regrettent « ce mauvais signe, traduisant une inconstance gouvernementale, une perte de confiance, voire de défiance ». Ils demandent au Premier Ministre de mener une politique cohérente avec une ligne ferme, de long terme, accompagnant la transition pour un avenir meilleur.
Le Collectif pour l'emploi en Bretagne appelle à se réunir de nouveau le 2 novembre à Quimper pour exprimer la détresse du monde économique régional, de ses salariés, éleveurs, artisans,
transporteurs et chefs d'entreprises. Les entreprises bretonnes de nutrition animale, réunies au sein de Nutrinoë, restent solidaires de cette action.