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EDITO - Phytos, la surenchère

Le | Politique

Difficile vie que celle d'un produit phytosanitaire… Evalué sous tous ses angles, plus qu'aucun autre produit, autorisé sous conditions de plus en plus strictes en Europe et en France, utilisé après l'obtention d'un certificat, il fait pourtant, plus que jamais, l'objet de toutes les attaques sociétales et politiques. L'actualité de la semaine ne déroge pas à la tendance : l'adoption de plusieurs amendements déposés dans le cadre du projet de loi d'avenir et du projet de loi biodiversité restreint encore davantage l'utilisation de ces produits.

Pourtant - mais les politiques le savent-ils - les conditions d'utilisation de ces spécialités associées à l'autorisation de mise sur le marché sont déjà légion : usages, dose, nombre et stade d'application, ZNT, DAR, DR, EPI, phrases de risque et de prudence… Comme le sont les réglementations générales relatives à leur utilisation, à leur transport et stockage : préparation des bouillies, règles d'application (vent…), délais de rentrée, gestion des effluents, protection des abeilles, des points d'eau, des lieux fréquentés par le grand public, mélanges extemporanés, registre…

Est-il dès lors nécessaire de surenchérir cette réglementation ? Ne peut-on pas simplement multiplier les messages, déjà nombreux, de bonnes pratiques et du respect des arrêtés du 28 novembre 2003, du 12 septembre 2006, du 29 mai 2009, du 7 avril 2010, du 27 juin 2011, du décret du 27 mai 1987, du 16 octobre 2007, du code du travail, de la santé publique, de l'environnement…