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États généraux de l’alimentation : « Associer l'éducation nationale à la lutte contre le gaspillage », Guillaume Garot, député de Mayenne

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Référence environnement : Comment se déroule les travaux dans votre atelier, centré sur la lutte contre le gaspillage ?

Guillaume Garot : Contrairement à d’autres ateliers où les postures de départ ne sont pas forcément toutes harmonisées, nous avons pour thématique la lutte contre le gaspillage alimentaire, une cause qui met tout le monde d’accord. C’est un gain de temps au moment de l’état des lieux. Cela draine aussi une certaine pression de résultat : nous ne pouvons pas nous contenter d’un consensus, il nous faut proposer du concret. L’ambiance est studieuse, et je tiens à ce qualificatif. Nous avons instauré un processus de travail en sous-groupe pour que chacun ait un vrai temps de parole.

R.E. : Quels sont les grands enjeux identifiés ?

G.G. : Après deux séances, nous en avons identifiés quatre. À commencer par la nécessité d’aborder la lutte contre le gaspillage à l’échelle territoriale. La mobilisation doit être générale, localement. Deuxième point : l’importance de proposer davantage en matière de sensibilisation et de formation des professionnels. Troisième axe de travail : identifier et lever les freins réglementaires aux démarches antigaspi. Dans le même registre, il est important aussi d’aider les professionnels à faire la part des choses entre les réelles contraintes, et celles qui sont parfois le fruit de surinterprétation de la loi. Enfin, et c’est peut-être le plus fondamental : le gaspillage doit intégrer pleinement l’éducation de nos enfants. Une dynamique à créer impérativement dans tous les établissements, via les programmes scolaires.

R.E. : Quelles sont les propositions pour avancer sur ces quatre fronts ?

G.G. : C’est ce que nous devons définir dans nos deux dernières séances*. Nous avons programmés, le 9 novembre, la participation de deux intervenants qui vont apporter un éclairage concret : la directrice de la (DGCCRF), pour les aspects réglementaires, et des représentants de l’éducation nationale pour ce qui concerne l’enrichissement des programmes scolaires. C’est l’un des points forts de ces États généraux que de rassembler tous ceux qui peuvent agir. Auparavant, l’éducation nationale n’était pas impliquée. Cela marque une avancée. Pour travailler sur ce sujet depuis longtemps , je sens une prise de conscience de plus en plus forte, et cet atelier en est la preuve.

*entretien réalisé le 8 novembre, à la veille de la troisième demi-journée de travail, sur quatre en tout.