Référence agro

EGA : la filière bio attend du concret

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La prise de parole d'Emmanuel Macron, le 11 octobre à Rungis, a en partie rassuré la filière bio. Le Président de la République a rappelé à de multiples reprises, durant son discours, sa volonté de transformer l'agriculture française, avec une orientation forte vers une production de qualité. Dont le bio, régulièrement mentionné, y compris pour confirmer l'objectif de 50 % de produits bio ou locaux dans la restauration collective en 2022.

De quoi satisfaire partiellement la Fédération nationale de l'agriculture bio (Fnab), qui demande toutefois à voir comment ces intentions vont se traduire. Dans un communiqué daté du 12 octobre, titré « passer du discours aux actes », la Fnab rappelle ainsi que les signaux envoyés sont pour le moment plutôt à même de « creuser le fossé entre pouvoirs publics et producteurs bio. »

Et de rappeler les mesures récentes : transfert du premier au second pilier de la Pac jugés insuffisants, ou la fin annoncée des aides au maintien en agriculture bio, en plus de retards de paiement qui s'étirent depuis deux ans,. La Fnab estime enfin que le Président opte pour la mauvaise approche en misant sur la logique de filière plutôt que sur la logique de territoire.


200 M€ pour les services environnementaux rendus par l'agriculture

Coop de France précisait attendre, la veille de l'allocution d'Emmanuel Macron, l'annonce d'une rétribution des services environnementaux rendus par l'agriculture bio. Le président a répondu à ce souhait, et a même élargi ce principe à l'ensemble de l'agriculture : « Il importe de mieux valoriser et rémunérer les services que les agriculteurs rendent à la collectivité en agissant pour préserver les sols, les eaux, la biodiversité et rémunérer de manière juste ces services. » Une enveloppe de 200 millions d'euros est prévue dans ce sens. « Si le signal est bon nous serons cependant vigilants sur la forme que ce nouveau soutien prendra », rebondit la Fnab.