EGA : la FNSEA et l’APCA satisfaits des premiers échanges
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« Exercice intéressant », « heureusement surpris », « diagnostic partagé »… La tonalité générale, suite aux premières rencontres des États généraux de l’alimentation est positive. Lors des conférences de rentrée de la FNSEA, le 5 septembre, et de l'APCA, le 6 septembre, plusieurs participants se sont dits satisfaits de la teneur des débats.
Y compris les plus exigeants. Président de la chambre d’agriculture de la Somme, Daniel Roguet l’affirme : « Les enjeux sont énormes et ont été trop longtemps laissés de côté. Je dénoncerai ces EGA s’ils n’aboutissent pas à du concret. » L’élu n’en est pas là : pour lui, les acteurs présents à l’atelier 7*, auquel il participe, sont représentatifs des filières. Les débats sont pour le moment à la hauteur de ses attentes.
Pas de tensions au stade du diagnostic, mais…
Pascal Férey souligne de son côté la qualité de l’animation des co-présidents de l’atelier 1*, où lui-même représente l’APCA. « Alors que les discussions portaient initialement sur les produits à indication d’origine et de qualité, ils ont su réorienter les débats sur les produits plus standards, dont la qualité n’est pas toujours reconnue, et qui doivent être mieux valorisés. » Les premières sessions étaient toutefois logiquement les plus consensuelles, note Henri Brichart, qui siège dans l’atelier 6* en tant que vice-président de la FNSEA. « La première rencontre sert à dresser un état des lieux. À ce stade, tout le monde est sur la même ligne. Les débats vont s’accélérer et peut-être révéler des désaccords, dans les sessions suivantes. »
Cerner les divergences pour les dépasser
Surmonter les désaccords, c’est justement l’objectif, rebondit la présidente de la FNSEA Christiane Lambert : « Il existe des divergences claires, mais l’exercice permet de mieux se connaitre. Certains industriels sont venus à nous avec leur livre comptable ouvert, pour nous montrer leurs marges en toute transparence. C’est intéressant. »
Quelques voix discordantes se font toutefois entendre, rappelant la sensibilité des sujets abordés. François Lucas, président d’honneur de la Coordination rurale et membre de l’atelier 5*, exprimait sa déception dès le 30 août : « Concernant les prix des produits agricoles, nous n’avons pas été écoutés quand nous avons abordé la Pac et sa logique d’alignement sur les cours mondiaux. On nous a fait comprendre que la question ne serait pas abordée. »
*Atelier 1 : Mieux répondre aux attentes des consommateurs en termes de qualités nutritionnelles et environnementales, d’ancrage territorial, de bien-être animal et d’innovations
Atelier 5 : Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs
Atelier 6 : Adapter la production agricole aux besoins des différents marchés et aux besoins des transformateurs
Atelier 7 : Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs