EGA : Les ONG expriment leur déception
Le | Politique
L’absence de Nicolas Hulot a dès le début de la clôture des États généraux de l’alimentation inquiété les associations environnementales. Le signe que les annonces prévues pour la transition écologique seraient loin des attentes ? « Alors que les parties prenantes ont réussi à trouver des consensus dans les ateliers, l’absence de Nicolas Hulot montre que le Gouvernement n’a pas su mener à bien ce travail de dialogue en son sein », analyse WWF. L’association juge le bilan mitigé. « Le projet de loi est déconnecté par rapport à la seconde phase des EGA, qui portait sur les attentes sociétales et environnementales, les plans de filière sont élaborés sans aucun lien avec les travaux des ateliers, et l’eau, le changement climatique et le foncier sont les grands oubliés. »
L’association de bien-être animal, CIWF, estime que les conclusions sont un pas en arrière par rapport au discours de Rungis d’Emmanuel Macron. Pour Léopoldine Charbonneaux, directrice de CIWF France, « le résultat est décevant : le Gouvernement ne fixe pas le cap et se contente de renvoyer la responsabilité aux seuls acteurs économiques. »
Greenpeace regrette l’absence du sujet sur la diversification des sources de protéines pour réduire la consommation de protéines animales. « C’est la vraie solution pour réussir à atteindre les objectifs affichés, à savoir plus de bio et plus de local dans la restauration collective, ainsi qu’une rémunération plus juste des agriculteurs et des éleveurs », indique Laure Ducos, chargée de campagne agriculture pour Greenpeace France.
« Ni la fin des systèmes d’élevage les plus intensifs et préjudiciables aux animaux, ni la nécessaire réduction de la part des protéines carnées dans l’alimentation, n’ont été retenues parmi les mesures du projet de loi qui sera présenté en Conseil des ministres dans les premières semaines de l’année 2018 », regrette l’association L214.