« Nous sommes satisfaits d’avoir été entendus sur nos efforts à trouver des alternatives avant toutes interdictions, indique Éric Thirouin, en charge des dossiers environnement à la FNSEA, en réaction à la lecture par les députés du projet de loi Égalim. C’est le cas pour le rejet de l’inscription dans la loi de l’arrêt du glyphosate. À nous maintenant de travailler sur les alternatives avec notre contrat de solutions. Nous sommes également satisfaits du retrait de l’amendement instaurant des Zones de non traitements le long des riverains vis-à-vis des pesticides : nous allons plancher dans le cadre du plan Phytosanitaires du gouvernement sur la création de charte de bonnes pratiques. »

« Mécontents des nouvelles charges »

« Toutefois nous sommes extrêmement mécontents des nouvelles charges qui vont peser sur les exploitations alors qu’il nous faut des soutiens pour améliorer nos équipements. Le plan phyto prévoit une augmentation de la redevance pour pollution diffuse, la séparation de la vente et de conseil obligera à se tourner vers la préconisation indépendante plus coûteuse, et le texte de loi demande la suppression des remises, rabais et ristournes sur les pesticides. »

« Distorsion de concurrence »

« De plus, nous avions soutenu l’amendement Garot qui demandait que les produits importés répondent aux mêmes exigences sanitaires que nos produits. Son rejet, cumulé à l’augmentation des charges sur les exploitants, va entrainer une hausse des distorsions de concurrences avec la consommation de produits importés aux normes différentes. C’est pourquoi nous appelons à une manifestation le 10 juin de tous les agriculteurs pour dénoncer ces incohérences. »