Elevage : retrouver les clés de la compétitivité
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Un appel au patriotisme économique. C’est le sens des barrages organisés ce lundi 27 juillet au niveau des frontières allemandes et espagnoles. Pour le monde agricole, le plan d’aides de 600 M€ annoncé par le gouvernement pour faire face à la crise de l’élevage n’est pas suffisant. Une majorité des mesures a déjà été actée et elles ne répondent pas au problème de fond : accroître durablement la compétitivité des filières. Enjeu aussi revendiqué par l'Association nationale des industries alimentaires qui propose, « dès septembre ou octobre », la tenue des « Assises de la compétitivité de l’agriculture et de l’alimentation », avec notamment un état des lieux de la concurrence à l’intérieur de l’Europe. Coop de France insiste aussi sur le besoin de « restaurer la compétitivité de l’élevage français. » La structure demande à ses coopératives adhérentes de poursuivre les négociations de tarifs avec leurs clients, assurant que la hausse des prix sera « intégralement répercutée aux éleveurs. » De son côté, la FNSEA propose quatre actions à lancer dès cet été pour sécuriser la production viande et lait : mieux informer les consommateurs sur les origines, restructurer la dette des éleveurs en étant innovant, revoir les contrats, et arrêter la surenchère réglementaire. « L'étiquetage obligatoire avec le logo viande française créé en 2014, sur les produits et dans le rayons, des viandes d’origine française, donnerait au consommateur le gage de produits de qualité, explique Xavier Beulin, président de la FNSEA. Nous ne sommes pas en train de réduire le pouvoir d’achat des consommateurs ! On parle de quelques centimes pour valoriser le made in France. » L’excès de règlements, notamment environnementaux, est un des éléments de tensions récurrents : « On ne peut continuer à faire plus que nos voisins européens », a-t-il rappelé. Le dossier « Difficultés de l’élevage » est disponible en Une sur le site de l'Idele.fr