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Environnement : Bruno Le Maire pose l’économiquement compatible

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« Je proposerai avec Jean-Louis Borloo une nouvelle méthode de travail dans les jours qui viennent ». En s’exprimant ainsi lors de ses vœux à la presse le 21 janvier, Bruno Le Maire entend reprendre la main sur le dossier de l’agriculture et de l’environnement.Il propose, pour toute nouvelle mesure, dans le respect du Grenelle, qu’une étude d’impact répondre à la série de questions suivantes : « Quel est le bénéfice réel pour la société ? Le progrès qu’elle permet d’accomplir ? », «  Quel est l’impact économique pour la filière ? » et « Cette mesure est-elle mise en place au même niveau par nos voisins européens ? ». Une prise de position qui fait suite à la publication dans le Monde du 20 janvier d’un Cahier de la compétitivité de huit pages, « De la graine à l’assiette pour une alimentation saine et durable ». Une communication qui insiste sur le rôle économique de l’agriculture, son importance pour « Produire plus, nourrir mieux ». Dans ce cadre, une interview de Pascale Briand pose la « politique publique de l’alimentation en véritable projet de société ». L’environnement y est abordé au travers du plan Ecophyto 2018. La directrice de la DGAL souligne que « si nous sommes capables de transmettre les bonnes pratiques des phytosanitaires à l’ensemble du monde agricole, nous pourrons en baisser l’utilisation de 25 % ». Cela signifie-t-il l’abandon de l’objectif de 50 % si possible du plan Ecophyto 2018 ? « L’objectif du gouvernement n’est pas modifié et mes propos attestent simplement du réalisme des objectifs, répond Pascale Briand. C’est en effet un point d’étape très encourageant qui prouve que les sceptiques ont sûrement tort. Si la diffusion des bonnes pratiques est déjà un levier permettant de diminuer de 25 % les usages, cela signifie que l’Etat a eu raison d être ambitieux et que l’objectif fixé des 50 % si possible en dix ans est réaliste et pourra être tenu ».