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Essor du biocontrôle : les cinq recommandations du CGAAER

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Commandé il y a un an par le ministère chargé de l'agriculture, le dernier rapport du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), publié le 24 avril 2017, dresse un état des lieux du biocontrôle. Cinq recommandations, compilant les rencontres avec près de 110 interloculteurs, sont listées pour assurer son développement. Ces recommandations mettent en avant des dispositions propres aux produits de biocontrôle, de la recherche à leur utilisation.

 

1 - Une définition qui englobe notamment les substances de base : « Un produit est considéré comme un produit de biocontrôle lorsqu'il utilise des mécanismes naturels pour protéger les végétaux ou renforcer leurs défenses naturelles contre les organismes nuisibles, grâce à des macro-organismes ou des produits phytopharmaceutiques comprenant des médiateurs chimiques, des substances naturelles d'origine végétale, animale ou minérale, ou identiques à celles-ci, et des substances de base, tout en présentant un niveau élevé de sécurité pour la santé publique et l'environnement » ;


2 - Des délais d'instruction des dossiers d'AMM respectant la réglementation dès le 1er janvier 2018 (6 mois pour les produits de biocontrôle, contre 12 pour les autres spécialités phytopharmaceutiques). L'Anses est appelée à présenter un plan d'action en ce sens ;


3 - La rédaction d'une feuille de route ministérielle définissant les stratégies et priorités de recherche pour la filière du biocontrôle, avec une organisation et une gouvernance qui pourraient être confiées au Consortium biocontrôle, qui rassemble les acteurs publics et privés de la recherche et du développement pour les produits de biocontrôle ;


4 - Une mobilisation de l'ensemble des axes d'Ecophyto 2, au-delà de l'action 1.3 dédiée. Et ce, avec les objectifs de recourir systématiquement au biocontrôle et de caractériser et valoriser ces produits ;


5 - Favoriser les produits de biocontrôle dans l'ensemble des politiques publiques, grâce à une mobilisation interministérielle, et promouvoir la vision française du biocontrôle au sein des enceintes européennes et internationales.


« Un rapport attendu », pour IBMA France

« Ce rapport était très attendu, il arrive six ans après celui d'Antoine Herth, lequel s'est révélé être un document charnière, souligne Denis Longevialle, secrétaire général d'IBMA France. Ses recommandations s'appuient sur cinq leviers essentiels. Nous devons maintenant l'analyser en détail pour faire un retour au CGAAER. » Et de préciser que certaines recommandations ont déjà été prises en compte dans la dernière note de service de la DGAL, laquelle propose des critères moins restrictifs pour l'inscription des produits sur la liste biocontrôle.


« Nous espérons que ce rapport deviendra une référence pour la prochaine équipe gouvernementale, conclut Denis Longevialle. Et ce, pour s'assurer de la pérennité des politiques publiques en faveur du biocontrôle. »