… et suscitent des réactions
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Coop de France voit en cette interdiction une décision plus emblématique que rationnelle. L'organisation appelle les sénateurs « à reprendre en seconde lecture l'amendement proportionné qu'ils avaient voté, conforme aux règles européennes et nationales d'autorisation des produits de protection des plantes. »
L'UIPP déplore cette disposition « contraire aux règles européennes et aux annonces faites par le gouvernement de ne pas les surtransposer en France ». « L'interdiction des néonicotinoïdes est une atteinte évidente à la compétitivité de l'agriculture française, une nouvelle fois confrontée à de considérables disparités. Le vote nie la réalité des besoins du monde agricole et va conduire à des impasses agronomiques (…) La préservation de la biodiversité ne fait pas débat, tout comme la nécessité de la protection des cultures aux filières végétales françaises. »
Selon l'Union française des semenciers, aucune solution alternative biologique ou génétique efficace ne pourra être proposée sur le marché avant septembre 2018 : « La décision de l'Assemblée Nationale va donc laisser les agriculteurs sans solution de substitution efficace et les obliger à multiplier les traitements foliaires insecticides (…). Cette décision impactera la production de semences en France qui ne bénéficiera pas de solutions technique efficaces contrairement à nos compétiteurs. »
Les principales organisations professionnelles en grandes cultures, AGPB, AGPM et CGB relèvent l'absence de nouvelles données depuis l'autorisation des produits visés et s'appuient sur la recommandation du 7 janvier 2016 de l'Anses avec l'encadrement des pratiques et non l'interdiction des néonicotinoïdes.
A l'inverse, les ONG, à l'instar de l'Union nationale de l'apiculture française, se déclarent satisfaites que l'Assemblée prenne enfin ses responsabilités face à la dangerosité de ces produits mais regrette le délai de deux ans pour la mise en application de l'interdiction.