États généraux de l'alimentation : « l'opportunité d'un new deal », Dominique Potier, président de l'atelier sur la transition écologique
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Aléas de l’agenda politique obligent, le député de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier assure seul l’animation de l’atelier 11 des États généraux de l’alimentation. Nommé co-présidente, la sénatrice des Yvelines Sophie Primas a en effet renoncé à ce rôle pour se consacrer pleinement à la présidence de la commission des affaires économiques du Sénat depuis le 5 octobre. « Beaucoup m’ont promis un atelier ingérable, reconnait Dominique Potier. Les controverses liées aux actualités du glyphosate ou des NPBT, les nouvelles méthodes de sélection des plantes, auraient pu compliquer les échanges. »
« Pas de mesure magique ex abrupto pour transformer l’agriculture »
L’intitulé de l’atelier 11 draine en effet les thématiques sensibles liées à l’empreinte environnementale de l’agriculture : « réussir la transition écologique et solidaire de notre agriculture en promouvant une alimentation durable ». Dans sa recherche « d’une voie pour éviter les guerres de tranchées sur les dossiers polémiques », le député socialiste souligne qu’il ne s’est heurté à aucune mauvaise volonté. « La qualité du dialogue et le respect de la parole de chacun est au rendez-vous, malgré les désaccords. Nous nous sommes forgés un matériel d’échange commun au fil des rencontres, et cette conviction est partagée : les transformations nécessaires de notre agricultures sont profondes, il ne peut y avoir de mesure magique ex abrupto. »
Sans en révéler la teneur, Dominique Potier estime entre neuf et douze le nombre propositions qui devraient ressortir de l’atelier. Neuf d’entre elles ont été proposées et étudiées lors de la session du 2 novembre. Si le député affirme que la pression est forte, « celle du Grenelle à la puissance deux », il veut croire que les participants ont conscience de l’opportunité qu’offrent les États généraux de l’alimentation : « Celle d’un new deal, d’une nouvelle chance ! L’occasion également de faire la paix, d’en finir avec les peurs. Les craintes ne sont pas une voie d’avenir. »