« Vous n’arriverez pas à opposer agriculture et environnement, nous devons travailler en commun pour trouver des solutions et surmonter la crise », a déclaré Stéphane Travert le 10 juillet à l’occasion d’un déplacement à l’Institut national de la recherche agronomique, Inra, à Versailles, avec Nicolas Hulot. À quelques jours du lancement des États généraux de l’Alimentation, les ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique affirment leur volonté de travailler ensemble et affichent une vision commune de l’évolution de l’agriculture. Loin de la récente polémique entre les deux ministères sur les néonicotinoïdes

« Le bien-être animal n’est pas un sujet tabou »

« Nous pouvons produire de l’intelligence collective, confirme Nicolas Hulot. La clé est de prendre le temps pour faire tomber les postures. » Nicolas Hulot affirme ses ambitions pour l’agriculture : atteindre l'autonomie alimentaire, travailler sur le foncier agricole et sur le bien-être animal, qui « n’est pas un sujet tabou. »

Mais il faut avant tout, « que les agriculteurs puissent travailler dignement de leur métier », a déclaré Stéphane Travert. « Le corollaire des États généraux de l’alimentation est de sortir de la précarité bon nombre d’agriculteurs », a ajouté le ministre de la Transition écologique. Il a insisté sur la diversité des modèles de production entre l'agriculture conventionnelle, l'agro-écologie, le bio et les circuits courts.

« Tout mettre sur la table »

« Avec les États généraux de l’alimentation, on va pouvoir tout mettre sur la table : confiance des consommateurs dans leur alimentation, agriculture vertueuse pour l’environnement, objectif de souveraineté alimentaire, bien-être animal… », a indiqué Nicolas Hulot.