FNSEA : Plus de sens pour le projet agricole européen
Le | Politique
L’Europe est le thème du rapport d’orientation qui devra être adopté lors du congrès de la FNSEA qui se tiendra à Brest les 28 et 29 mars 2017. « Nous voulons mieux d’Europe », a introduit Jérôme Volle, co-rapporteur et arboriculteur en Ardèche, lors d’une conférence de présentation du colloque, le 21 mars. Il reconnait la force économique, la paix qu’elle a apportée entre les pays mais souligne la technocratie, les complications dans la construction commune : « Nous vivons sur nos différences et sur les difficultés de négociations ».
Pour autant, la FNSEA maintient que l’agriculture française ne peut être forte sans Europe. Elle souhaite que la PAC offre plus de convergence avec les agriculteurs. Qu’elle redonne du sens, maintient une agriculture plurielle, préserve la qualité du modèle alimentaire et la durabilité des exploitations. Elle s’appuie sur trois enjeux clés : la compétitivité avec un cap à conserver pour créer de la valeur ajoutée, la durabilité économique et environnementale, la résilience face aux aléas climatiques, aux crises.
La réponse passe par l’élaboration de nouveaux outils de soutien avec un volet assurantiel et la mise en place d’une dotation pour couvrir les accidents climatiques ou sanitaires. Pour l’environnement, Henri Brichart, premier vice président, rappelle que la politique actuelle de soutien manque « d’appétence » : « Le schéma ne va pas, ajoute-t-il. Les normes posent de vrais problèmes de territoire. Nous voulons une agriculture moderne et innovante. Les agriculteurs veulent bien prendre en compte l’environnement, mais en favorisant l’engagement ». La FNSEA va lancer des expérimentations, qui restent à définir. Elles permettront d’élaborer des outils de mesures. L’objectif est de promouvoir une politique de résultats et non de moyens.
Présidentielles : « Plus de considération pour l’agriculture »
Le 30 mars, à Brest, à l’initiative de la FNSEA et du Conseil agricole français (Caf), les candidats à l’élection présidentielle sont invités à venir débattre avec les agriculteurs et à présenter leur projet pour l’agriculture française, pour la Pac, pour l’Europe. Suite au premier débat qui s’est tenu le 21 mars sur TF1, Christiane Lambert, présidente par interim, les somme de mieux prendre en compte la contribution de l’agriculture pour la France : 4 Mds d’euros de balance commerciale, 14 % des emplois, la vitalité des territoires, l’attractivité touristique de la France avec ses paysages et sa gastronomie. Un secteur qui peut être fragilisé par les aléas climatiques et sanitaires, un secteur sous pression, lassé par les accusations récurrentes « d’agriculteurs pollueurs, tortionnaires », causes d’un profond mal-être. « Pour tout cela, a-t-elle expliqué, nous demandons plus de considération ! ».
Enregistrer
Enregistrer